Cailloutis quaternaire - Le Pradas

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Accès facile, à 400m du lieu de stationnement

La coupe en suivant le sentier permet d’observer  de bas en haut les marnes de Caumont (Burdigalien supérieur) surmontées par des sables et grès indifférenciés du Miocène Moyen. au sommet, bancs de grès roux du Comtat surmontés par des cailloutis (alluvions du Rhône dont on aperçoit le lit actuel en contrebas).

Département
(30) Gard

Elévation
15.00




Localisation
tabs

Le site présente la série sédimentaire  qui se met en place lors d'une variation de niveau marin.

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             Photographie du site .

La coupe en suivant le sentier permet d’observer  de bas en haut les marnes de Caumont (Burdigalien supérieur) surmontées par des sables et grès indifférenciés du Miocène Moyen. au sommet, bancs de grès roux du Comtat surmontés par des cailloutis (alluvions du Rhône dont on aperçoit le lit actuel en contrebas).

 

Localisation du site

Département : Gard
Commune : Pujaut
Lieu dit : Le Pradas

Carte I.G.N. 1/25000
Avignon 3041 OT

Carte Géologique 1/50000
AVIGNON N°940

 

 

Pour s'y rendre...


L'accès est facile, à 400m du lieu de stationnement . Le stationnement est  sans difficulté pour les voitures et bus (emplacement arrêt autocar prévu).

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Carte d'accès au site.

Sécurité


Traversée de route à la descente du car.

 

 

Activités envisageables

Objectifs

Montrer que la nature et la disposition des sédiments ont enregistré l’histoire de l’océanisation. Les sédiments post-rift se déposent quand a cessé l’activité tectonique liée au rifting.
Les sédiments post-rift présentent une disposition horizontale qui scelle les déformations liées au rifting. Leur faciès sont franchement marins.

Montrer que les roches sédimentaires par leur nature et leur disposition relative dans l’espace et dans le temps, traduisent des variations du niveau de la mer.
Une régression correspond à un retrait de la mer du continent et se traduit par une séquence dans laquelle des faciès marins profonds passent vers le haut à des faciès littoraux puis éventuellement à des faciès continentaux.

  • Les paysages résultent de l’altération des roches.
  • Les sédiments meubles se transforment en roches sédimentaires, disposées en strates, pouvant renfermer de fossiles.
  • Le faciès des roches sédimentaires et leur disposition permettent de reconstituer des éléments de paysage anciens.
  • L’activité de la planète engendre des risques pour l’homme.
  • L’Homme est responsable de la qualité de son environnement.

Matériel possible :

Carte topographique, carte géologique, Boussole,GPS, Marteau, Eau, HCl,  Sacs à prélévements, Clinomètre, Documents et/ou photographies de Bryozoaires , foraminifères, pectens ..., Clés de détermination simple (roches, fossiles)

 

 

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Photographie du 1er arrêt : Marnes de Caumont (Burdigalien supérieur) surmontés par des sables et grès indifférenciés du Miocène Moyen

 

 

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Grès rouge du Comtat
Photographie de l'arrêt au sommet : Bancs de grès roux du Comtat surmontés par des cailloutis (alluvions du Rhône)

 

Le Pradas :

 

Trois des roches sédimentaires observées au cours de l'excursion sont d'origine marine, la quatrième est fluviatile.
Elles présentent une stratification nette et régulière (Grès du Comtat) ou fruste (sables), parfois oblique; elles renferment souvent des fossiles plus ou moins bien conservés, qui sont des exemples de vie ancienne figés dans la roche et qui renseignent sur la nature des biotopes correspondants ;
Certaines sont issues de la décantation de particules de très petites tailles (marnes de Caumont), d'autres proviennent de l'accumulation par les courants de particules détritiques et débris organiques (sables et grès); chaque couche matérialise un laps de temps égal à la durée qui a été nécessaire à la constitution du dépôt ou à l'édification du récif.
Ces roches sédimentaires témoignent de l'installation de conditions climatiques et environnementales particulières à chaque époque considérée.

Piste d'exploitation pédagogique :

Localiser, représenter

Constater, Observer

Manipuler

Localisation cartographique de l'affleurement

Localisation GPS de l'affleurement

Représenter le paysage par un croquis

Annotation de photos

Construire une coupe stratigraphique schématique en montant le chemin : marnes, sables, grès, cailloutis.

Dessiner des fossiles

Constater : les effets de l’érosion dans les marnes du Miocène inférieur en remontant le chemin qui mène à la falaise, l’accumulation des produits transportés au bas de la pente.

Constater que les sables gréseux constituent un relief (falaise) dans le paysage alors que les marnes en dessous correspondent à un relief en pente.

Mise en relation de l’aspect du versant observé avec l’action de l’eau sur les roches de son sous-sol.

Observer et schématiser les strates ( Grès du Comtat au sommet de la falaise ).

Constater les épandages de cailloutis au dessus des grès. Rechercher une origine possible pour ce dépôt (le Rhône est en contrebas).

Rédaction d’un texte rendant compte d’observations effectuées sur le terrain.

Prélever des échantillons de sable, des échantillons de grès.

Récolte et identification de fossiles.

Utilisation de clés de détermination simple.

Prélever des marnes (le lavage tamisage en classe permettra d'observer des foraminifères et ostracodes)

 

Prolongements possibles en classe :

  • Réalisation de manipulations révélant quelques propriétés des roches rencontrées en rapport avec les explications recherchées (cohérence, porosité, perméabilité, solubilité...).
  • Identifier une situation de risque en repérant un aléa géologique.

La molasse et le grès reposent sur une roche marneuse : la falaise est donc instable d'où de possibles éboulement à glissement à risque pour les habitations en contrebas.
Voir au sommet sur le versant de la vallée du Rhône un bloc de falaise détaché et en équilibre provisoire.
Repérer les habitations au pied de la falaise à l'arrivée au site.

Interprétation

Le Miocène constitue une épaisse série détritique de type molassique et de faciès variés, qui forme le remplissage du bassin d'Avignon-Orange. Il affleure notamment à le Pradas sur le versant oriental du massif des Angles où l’on observe :

Miocène inférieur (Burdigalien).

-m2M. Marnes de Caumont . Il s'agit d'un silt plus ou moins argileux et finement sableux, micacé, très bien lité en feuillets parallèles millimétriques à centimétriques ou en fuseaux, très homogène, compact, cohérent, localement consolidé, de couleur gris bleuté à gris foncé et même noire en cassure (conchoïdale dans les bancs les plus fins), devenant jaunâtre en surface.
A Sauveterre (Le Pradas), l'ostracofaune indique l'extrême sommet Burdigalien (G. Carbonnel).

Miocène moyen ( Langhien-Serravallien = Helvétien)

-m3S. Sables et grès indifférenciés (Langhien moyen) .

-m3G. Grès roux du Comtat (Langhien supérieur, sommet de l'« Helvétien » inférieur). Grès molassiques et biodétritiques grossiers, localement microconglomératiques, à ciment calcaire plus ou moins abondant, plus ou moins vacuolaires, jaune ocracé à roux, à nombreuses petites empreintes de fossiles.
Ils ne renferment généralement pas de fossiles déterminables.

Histoire géologique

A l’Oligocène terminal, l’effondrement de barrières va permettre l’invasion marine qui marquera le début du Miocène.
A l’Aquitanien, la transgression, venue du Sud (Téthys), ne dépasse pas Arles.
Au Burdigalien elle s’étale largement dans le Bas-Rhône et la basse Durance. La mer s’avance vers l’Ouest jusqu’en bordure des Garrigues limitées par la grande faille de Nîmes. Les reliefs calcaires, comme le massif des Angles, formaient des hauts fonds.

Dans les secteurs les plus profonds la sédimentation est essentiellement marneuse. Elle est plus variée sur les hauts fonds : conglomérats torrentiels très localisés, sables glauconieux en bordure, calcaires biodétritiques en surface.
Au Langhien-Serravallien, la transgression s’accentue, la sédimentation marneuse puis sableuse axiale se poursuit.
Localement un faciès plus grossier et biodétritique s’individualise, et va donner les grès roux du Comtat.


Au Miocène supérieur (Tortonien) la transgression atteint le maximum d’extension, surtout dans le Nord (Golfe de Bresse), les limites méridionales ne changeant guère.
La mer se comble ensuite et se transforme en vasières littorales puis lacustres. Il ne reste aucune trace de ce Miocène supérieur partout décapé par l'érosion.
La fin du Miocène (Messinien) est marquée par un épisode de creusement fluviatile considérable lié à des mouvements tectoniques et à « l’assèchement » de la Téthys (crise de salinité messinienne).

Pour en savoir plus ...

  • CARBONNEL, G. (1969) – Les ostracodes du Miocène Rhodanien. Doc. lab. Géol, fac. Sci. Lyon, n° 32, fasc. 1, p. 1-228 ; fasc.2, p. 229-469. DEMARCQ, G. (1970) – Etude stratigraphique du Miocène Rhodanien. Mém. BRGM, n°61, 257p., 56 fig., 4 tabl.
  • DEMARCQ, G., PERRIAUX, J. et al. (1984) – Néogène. In : « Synthèse géologique du Sud-Est de la France ». Mém. BRGM, n° 125 et 126. MONTJUVENT, G. et al. (1991 ) - Notice de la feuille d'Avignon. Carte géologique de la France au 1/50000. BRGM. Le Néogène Rhodanien - Ve congrès du Néogène méditerranéen, volume 1, Lyon, 1971. 243 p., 16 fig., 14 tabl. Carte géologique